🍸 Comparaison Entre La Femme D Hier Et D Aujourd Hui

Linégalité de la femme au travail. Les femmes occupent massivement des métiers reproduisant les tâches de ménages qu’elles assurent traditionnellement au sein de la famille. Il s’agit par exemple d’activités de logistique et de soins : secrétaires, sages-femmes ou bien infirmières. Autres professions exclusivement féminines, à Quatremères et quatre filles vues à travers deux époques. Ou comment les aïeux marquent de leurs empreintes les générations futures. Des "Jeux doubles" qui ouvrent la saison du Théâtre Onne peut nier que certaines femmes expriment un sentiment de libération en. exerçant de nouveaux choix sexuels après des siècles de répression. Longtemps contraintes par des codes d’habillement restrictifs et moralisateurs, nous pouvons maintenant choisir de porter ce que nous voulons, très peu de vêtements ou aucun. DossierFEMMES DU MAROC ENTRE HIER ET AUJOURD’HUI baisse de l’âge moyen au premier mariage et l’utilisation de la contraception. A l’instar de la population masculine, Danscette première partie, il est question de présenter les femmes qui ont excellé et qui ont eu leur mot à dire dans les domaines politiques, économiques et autres aussi bien Lemonde dans lequel vivent et grandissent nos enfants est certes différent de celui d’autrefois, mais nous espérons que les enfants d’aujourd’hui soient comme ceux d’hier ! Nous offrons Découvrezci-dessous les 6 différences entre leur vie étudiante et la nôtre ! 1. Les cours. Alors que la prise de notes sur pc et tablettes se démocratise sur les bancs de Activité La vie d’hier VS la vie d’aujourd’hui. La vie d’une famille canadienne-française au début du XXe siècle était très différente de la vie d’une famille canadienne-française Pourbien commencer la semaine et ceci malgré les difficultés du moment sur com. Sur les blogs dont la page s'ouvre et sur lequel je peux voir l'article, je peux mettre un commentaire en Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + Créer mon blog. Jaffy-Fleur de Lys. Point de croix, j'aime créer des grilles que j'offre. EndrizziLaure & Sibut Florence (2015). Les nouveaux étudiants, d’hier à aujourd’hui. Dossier de veille de l’IFÉ, n° 106, Décembre. Lyon : ENS de Lyon. Disponible au format pdf (40 pages) : 106-decembre-2016 Résumé Caractériser les étudiants d’aujourd’hui est une entreprise complexe tant leurs profils, leurs expériences et leurs parcours d’études se révèlent Coffret2 volumes, Perpignan d'hier et d'aujourd'hui et Hommes et femmes de la rue, Christian Camps, La Tour Gile Eds De. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . APOSTOLIQUECHURCH OF ACCACIA: LES FEMMES D' HIER ET D' AUJOURD' HUI PART 2 AVEC PASTEUR JULES NDONGALA. Unefemme de 24 an: « Le fossé entre propriétaires et précaires se creuse. Il y a de plus en plus de personnes exclues, les jeunes et les personnes d'origine étrangère sont les plus touchées. L'individualisme et la concurrence sont les moteurs du capitalisme, et les violences s'accentuent au fur et à mesure que le fossé entre propriétaires et précaires se Lescouples d’aujourd’hui ne ressemblent pas à ceux d’hier, il en va de même pour les différences d’opinions entre les générations. Dans une conception traditionnelle du couple, l’homme est plus âgé que la femme. C’est d’ailleurs le cas de 69 % des couples en 2007. Cependant, le bénéfice de cette différence d’âge pour le couple ne fait pas Eneffet, il faut avoir en tête que 65% des lycéens d’aujourd’hui exerceront un métier encore inconnu * (1) Nous savons que les transformations du travail et de l’emploi zkdMr4. fatima20adly Réponse Bonsoir, La différence entre la femme d'hier et celle d'aujourd'hui il y a énormément de différences. Celle d'hier se contenter de peu et elle arrivait à avancer dans la vie quotidienne sur l'éducation de ses enfants, Par contre celle d'aujourd'hui a pratiquement tout ce que peut désirer une femme à savoir une liberté aussi bien familiale que professionnelle 1 votes Thanks 0 Service de la Culture et du Patrimoine – Pu no te Ta’ere e no te Faufaa Tumu Par Natea Montillier Tetuanui, responsable du bureau ethnologie au Service de la Culture et du Patrimoine. Mahu et raerae, d’hier à aujourd’hui Le mariage pour tous », adopté en France le 18 mai 2013, fait toujours couler beaucoup d’encre. Cette loi historique a ouvert l’union légale aux personnes du même sexe. En Polynésie française, le texte a été adopté et le premier mariage homosexuel a été célébré le 6 juillet dernier à Mo’orea. A l’aube de cette grande évolution de la société, Natea Montillier Tetuanui, ethnologue au Service de la Culture et du Patrimoine, clarifie pour nous deux notions propres à la Polynésie et trop souvent galvaudées mähü et raerae. J’ai lu sur Internet des articles sur le sujet complètement extravagants, il est important de rectifier ce qui est colporté », assure Natea Montillier Tetuanui. Les efféminés ont par tradition une place dans la société polynésienne. Mähü hier… En Polynésie, un mähü est un homme aux manières efféminées qui s’habille en homme, peut être marié, avoir des enfants. Il participe aux activités des hommes et des femmes. Une bonne famille a des terres, il est donc important et préférable pour un mähü d’avoir des enfants car ainsi, il peut leur léguer ses biens, ses terres. Il a une façon un peu précieuse de s’habiller, de mettre des bijoux, de s’exprimer, avec des intonations chantantes, de marcher, de danser, de chanter. Ses postures et ses gestes sont plutôt féminins, parfois même exacerbés. On saisit bien l’étymologie du mot mähü ’esprit trompeur’’, car l’apparence du mähü peut laisser perplexe. S’agit-il d’une femme, s’agit-il d’un homme ? Pour lui, il n’y a pas d’équivoque, il n’est pas sexuellement attiré par un partenaire homme. Les parents voient très tôt chez l’enfant s’il sera mähü. Généralement, ils ne cherchent pas à brimer ou empêcher sa façon d’être. » Mähü aujourd’hui… Ce qui a évolué aujourd’hui ? Rien du tout ! La définition autant que les traits du mähü n’ont pas changé ». D’ailleurs, attention à ne pas confondre mähü et homosexuel. Traditionnellement, un mähü n’est pas attiré pas le même sexe que lui. » Raerae* hier… En Polynésie, un homme ou une femme peut être raerae. A la différence du mähü, un raerae homme se comporte et se considère comme une femme, s’habille comme une femme, se laisse pousser les cheveux, utilise les toilettes des femmes, choisit un prénom féminin et se fait appeler à la 3e personne, elle ». Elle » aspire à se mettre en couple avec un hétérosexuel non efféminé. Elle » peut, éventuellement, adopter des enfants de la famille. A la maison, elle » participe aux activités traditionnelles des femmes telles que le tressage, la fabrication du tapa et des cosmétiques. Elle » contribue aux tâches quotidiennes la cuisine, s’occuper des petits… Elle » choisit en général les professions qui seyent aux femmes. C’est la voix, la forme des hanches, la taille des pieds et l’exubérance de la pomme d’Adam qui la » trahissent parfois. De nos jours encore, un adolescent mâle peut être tenté par une expérience sexuelle avec un raerae et néanmoins s’établir ensuite avec une femme et fonder une famille. Il n’y a pas de gêne ni de honte, c’est considéré comme expérimental, la coutume le permet. On imagine combien cette liberté des mœurs peut déranger la morale occidentale… Une raerae femme se comporte et se considère presque comme un homme, s’habille comme un homme, utilise néanmoins les toilettes des femmes. Elle peut, éventuellement, adopter des enfants de la famille. A la maison, elle participe indifféremment aux activités des femmes ou des hommes, telles que la cuisine, le travail du bois, les techniques de pêche… Elle choisit sa profession en fonction de ses aptitudes, dans les métiers seyant aux femmes ou aux hommes. Une jeune fille peut tenter de fréquenter un homme puis s’établir raerae avec une femme. L’une des deux femmes reste plus féminine. Aux temps anciens, le raerae de la famille était chargé de l’éducation sexuelle de ses jeunes frères, soeurs, cousins et leurs fréquentations, tout en respectant le tapu de l’inceste l’acte sexuel avec un parent proche est formellement proscrit, la rigueur diffère selon les archipels et le maintien de l’ancienne coutume. Par exemple, à Rurutu, de nos jours, les jeunes ne peuvent se fréquenter à moins du 7e degré de parenté, et selon Suggs**, aux Marquises, dans les années 1960, pas à moins du 2e degré. » Raerae aujourd’hui Avec l’évolution des comportements, dans la société actuelle, influencée par la civilisation occidentale chrétienne, le raerae est parfois déconsidéré, même par ses proches. Il apprend par conséquent à se défendre face aux moqueries et aux agressions, soit verbalement soit au combat où il/elle reprend toute sa virilité et doit parfois quitter son île pour vivre son état » paisiblement. Un raerae homme peut vouloir suivre un traitement hormonal pour acquérir une poitrine, moins de pilosité et une voix plus féminine. Certains poussent leur désir jusqu’à accéder à l’opération chirurgicale pour devenir un transsexuel afin de changer de personnalité et certains entament une procédure administrative pour changer le prénom du passeport. La société polynésienne les accepte généralement bien car ils sont âpres au travail. Les raerae hommes font généralement plus d’effort pour séduire en société que les raerae femmes. C’est probablement la raison pour laquelle on confie souvent aux raerae hommes des rôles de guide, mais aussi des postes à responsabilité vie associative, religieuse, administration,…, et leur sexualité reste, aux yeux de tous, leur prérogative exclusive. » ENCADRE Les tabou du 21ème siècle Au-delà de la simplicité des apparences, être une femme dans une peau d’homme entraîne bien des souffrances, de cœur et de corps… Pourquoi les raerae hommes se heurtent- elles » aujourd’hui au tabou de l’homosexualité, et sont associées à la prostitution ? Natea Le tabou naît du recul des us et coutumes, et de la non-acceptation imposée par le christianisme qui influence fortement la vie des Polynésiens. Il s’opère toutefois un genre de syncrétisme. On accepte certaines exigences de la morale occidentale, mais on garde aussi les anciennes coutumes, dont celle d’être tolérant et compassionné envers les êtres un peu différents des hétérosexuels communs, c’est-à-dire les mähü et les raerae. Certains raerae se prostituent de la même façon que des hommes ou des femmes se prostituent, ni plus ni moins, et ce, pour différentes raisons, mais ce n’est pas une généralité. C’est un phénomène plus flagrant en ville mais qui existe aussi dans les districts éloignés et les îles. On dit que le raerae est considéré comme une version occidentalisée et hypersexualisée du mähü quel est ton avis ? Natea Il n’y a rien à voir entre les deux, puisque comme expliqué plus haut, un mähü désire une femme comme partenaire et un raerae le même sexe que soi. L’opération d’un raerae homme pour devenir une femme est tragique si elle est mal faite, car le plaisir physique ne lui est plus accessible. Si le raerae était mieux accepté, c’est-à-dire comme autrefois, alors le mal-être serait moins grand et la nécessité de changer de sexe ne serait peut-être pas aussi impérative. * Nous n’avons pas la possibilité de dater l’un et l’autre terme en l’absence de sources suffisamment anciennes. Quant aux observations des premiers voyageurs occidentaux de la fin du 18ème siècle, on peut raisonnablement estimer qu’ils ne savaient probablement pas faire la différence. ** Suggs, Robert C., Marquesan sexual behaviour, An anthropological study of Polynesian practices », Harcourt, Brace & World, Inc. New York, 1966. Texte de Jean-Numa Ducange, Université de Rouen Colloque Féminismes allemands 1848-1933 Date 27 et 28 janvier 2012 Lieu Lyon Organisateurs Anne-Marie Saint-Gille université Lumière Lyon 2, Patrick Farges université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 Programme du colloque Dans la plupart des histoires du féminisme, même lorsqu’elles se limitent au cadre hexagonal, il est courant d’évoquer, fût-ce brièvement, l’action des femmes sociales-démocrates des pays germanophones à la fin du dix-neuvième siècle. Difficile en effet de ne pas mentionner des figures comme Clara Zetkin, qui marquèrent non seulement la constitution des premiers groupes de femmes “autonomes” dans le cadre du mouvement ouvrier à la fin du dix-neuvième siècle mais plus largement des générations entières de femmes militantes communistes, notamment au KPD pendant la République de Weimar puis en République Démocratique Allemande, où elle fit longtemps figure de précurseure incontournable. Il faut également citer la contribution d’August Bebel de 1879, Die Frau und der Sozialismus La femme et le socialisme, un des ouvrages les plus lus et diffusés dans le Parti social-démocrate allemand, témoignant d’un intérêt précoce pour le rôle et la place des femmes, surtout au regard des courants socialistes français de l’époque. Mentionnons enfin – d’autant qu’une partie de son oeuvre est traduite en français – la grande figure d’Adhelheid Popp en Autriche, dont les souvenirs constituent une source majeure pour comprendre la social-démocratie de l’époque. Les exemples de ce type pourraient être multiplés. Pourtant ces mêmes histoires du féminisme considérent souvent les écrits et actions des sociaux-démocrates comme limités, demeurant dans un cadre contraignant trop subordonné à la questions de classes sociales peu à même d’intégrer les revendications spécifiques des femmes, et ce malgré des tentatives audacieuses à l’image de la publication sur de nombreuses années d’organes de presse féministes comme Die Gleichheit. Ces considérations ne sont pas sans fondements, mais nous souhaitons aborder ici une question souvent peu évoquée, à savoir la façon dont nombre de femmes vont chercher à ancrer leur légitimité dans le parti par le recours à l’histoire, et plus exactement à l’histoire des révolutions, régulièrement mobilisée dans la mouvance sociale-démocrate. Une telle étude permet de délaisser les approches trop fréquentes jugeant périmées ou étroites les approches sociales-démocrates de cette époque, privilégiant un regard rétrospectif au lieu d’opérer un véritable retour historique sur des pratiques militantes diverses, qui ont concerné des centaines de milliers de femmes, et dans lesquelles les références au passé révolutionnaire, parfois critiques ou ambiguës ont longtemps joué un rôle mobilisateur important. Se référer à l’histoire L’intérêt pour les “précurseurs”, pour ceux – et celles – qui, par leurs combats antérieurs, annoncent et justifient les revendications actuelles, se manifeste clairement dans les partis sociaux-démocrates germanophones à partir des années 1880. Le “grand récit” de l’histoire humaine à vocation universalisante d’inspiration marxiste, souvent évoqué dans l’historiographie comme avant tout caractéristique des partis communistes à partir des années 1920, trouve en réalité son origine chez les sociaux-démocrates du XIXème siècle. Une de ses premières manifestations peut être repérée dans des volumes historiques publiés au début des années 1890, lorsque les partis sociaux-démocrates allemand et autrichien connaissent une croissance importante, rendant indispensable une lecture plus systématique du passé, à l’image d’un État en formation R. Koselleck. L’histoire des “grandes” révolutions, en premier lieu l’histoire de la Révolution française, fait par exemple l’objet d’ouvrages spécifiques, dans le sillage du centenaire de 1889 mais plus encore après la révolution russe de 1905, qui stimule nombre d’analogies avec la situation présente. Indépendamment des qualités proprement historiques de cette production, il faut insister sur le statut spécifique de l’histoire dans la social-démocratie, sans lequel on ne peut comprendre l’attitude des femmes sur laquelle nous allons porter notre attention. L’histoire, c’est bien évidemment des ouvrages rédigés par les plumes autorisés du parti, mais également toute une vulgate très présente dans les différents supports diffusés auprès des militants et sympathisants, qui vise à transmettre au plus grand nombre les rudiments d’une conception matérialiste de l’histoire tout en valorisant l’actions de certains groupes sociaux ou individus ayant marqué leur époque. Ainsi, si la Révolution française se retrouve dans des ouvrages théoriques et s’inscrit au coeur de controverses dans les revues sociales-démocrates concernant de facto l’élite du parti, sa présence ne se limite pas aux débats “au sommet” puisque de nombreuses mentions dans la presse militante, à l’occasion de conférences orales, dans les formations politiques aux différents niveaux et jusqu’aux almanachs Arbeiter-Kalender et agendas ouvriers Arbeiter Notiz-Kalender rappellent régulièrement le souvenir de la “Grande Révolution”. Très concrètement l’histoire révolutionnaire demeurait mal connue de la plupart des militants ; il n’en demeure pas moins que, parmi les références les plus présentes dans l’univers quasi-quotidien des militants dans le cas par exemple des agendas qui signalent régulièrement les grandes de la Révolution française, figurent des références historiques, qui s’inscrivent pleinement dans une légitimation – que l’historien aurait tort de ne voir que comme une vulgaire manipulation tant ces références sont structurantes dans ce type d’organisation – des actions contemporaines. “D’autres bastilles sont à prendre” pourrait-on résumer, et les nombreuses Mariannes germanisées » présentes dans de nombreux dessins et caricatures – ces dernières étant très prisées par les militants comme le montre le succès des journaux satiriques Der Wahre Jacob et Glühlichter – reprenant la devise Liberté – Égalité – Fraternité », confirment le succès de ce type d’analogies historiques. C’est le même type de comparaison qui vient à l’esprit lors de l’important congrès de Mannheim du SPD de 1906. Dans le compte rendu du congrès, après avoir évoqué les nombreuses manifestations, le rapport du comité directeur du parti Parteivorstand évoque le lien historique qui unit 1793 et 1905 Le 14 janvier, le tract fut diffusé à environ 6 millions d’exemplaires. Le dimanche suivant fut la date choisie pour les assemblées. Le fait que ce jour soit d’une importance particulière dans l’histoire des révolutions, puisque Louis XVI fut mis à mort à Paris le 21 janvier 1793 et qu’il s’agissait aussi du jour des massacres de Saint-Pétersbourg, devrait contribuer à rendre particulièrement nerveux les dominants. » Les exemples pourraient être multipliés, montrant l’importance des références historiques à tous les niveaux. Pour s’imposer dans le parti, les femmes devaient en quelque sorte fatalement trouver leur place dans ce dispositif d’analogies historiques si présents dans le discours des sociaux-démocrates. On connaît la tragique anecdote du congrès d’Hainfeld du parti autrichien de 1889-1889, lorsque la seule femme déléguée fut “spontanément” expulsée d’un congrès entièrement masculin, qui en dit long sur les difficultés qu’allaient rencontrer dans les décennies à venir les femmes investies dans le mouvement ouvrier. Puisque la place dans le parti ne leur était pas reconnue, il fallait montrer qu’historiquement les femmes avaient un rôle majeur dans les processus révolutionnaires antérieurs, si prisés par la littérature sociale-démocrate. Lisons ainsi encore Zetkin, s’exprimant à ce même congrès de Mannheim en 1906, qui inscrit les luttes actuelles des femmes dans le passé révolutionnaire Partout, la social-démocratie se tient aujourd’hui aux tous premiers rangs de la lutte pour la pleine émancipation politique du genre féminin. En 1792, Mary Wollstonecraft éleva la voix dans son œuvre célèbre Défense des droits de la femme » …. En 1789, le droit de vote pour les femmes a été exigé aussi bien dans des tracts que dans une requête à l’Assemblée Nationale Constituante. » Mais on n’attendit pas la révolution russe de 1905 pour évoquer de tels combats et se référer aux grandes figures de la Révolution française. Si le combat des femmes s’ancre autour de la référence germanique » des révolutions de 1848, la Révolution française et certaines de ces actrices occupent également un rôle important et, dans une certaine mesure, prédominant. La Grande Révolution française », comme on avait alors coutume de la désigner dans ces milieux politisés, a pour elle d’être la première Grande » révolution, en ce sens qu’elle a réussi là où 1848 demeure un échec traumatique pour les peuples germanophones. Qui plus est, 1789 a fourni des exemples de femmes exceptionnelles, dans un contexte marqué par une forte présence masculine, auxquelles il peut être aisé, mutatis mutandis, de se référer. Par exemple, alors que les publications se multiplient en 1893 sur la Grande Révolution » dans le cadre d’un long centenaire démarré dès la fin 1889, le journal de Clara Zektin publie une série d’articles sur les femmes de la Révolution. Un portrait de Madame Legros » est l’occasion de rappeler le rôle des femmes pendant la décennie 1789-1799 ; un autre article insiste davantage sur les forces sociales en analysant les journées des 5 et 6 octobre façon significative, l’auteure affirme que les luttes contemporaines des militantes sociales-démocrates prolongent les premiers mouvements de l’année 1789 et l’article invite à imiter l’action héroïque des sœurs du peuple de Paris ». Si ces articles étaient isolés et ponctuels, l’intérêt de la démarche serait extrêmement limité et ne pourrait justifier une quelconque réflexion un tant soit peu systématique. Mais d’autres exemples montrent que la question des femmes retient l’intérêt de plusieurs figures importantes du parti. Elle est ainsi abordée dans l’Arbeiter-Kalender autrichien très diffusé par Louise Kautsky, femme du célèbre théoricien et dont le patronyme permet incontestablement un certain écho. Elle souhaite montrer les différences entre le féminisme bourgeois » et celui du Parti social-démocrate en revenant longuement sur les racines de l’histoire du mouvement féministe à l’échelle européenne et aux États-Unis. Le rôle des pionnières est soulignée, notamment celui de Mary Wollstonecraft pendant la Révolution française. En démontrant le lien de la situation des femmes avec leur situation économique, Wollstonecraft aurait montré la voie pour atteindre les objectifs fixés par le mouvement social-démocrate actuel ; combat de classe et combat des femmes trouvent ainsi leur lien logique à travers une histoire centenaire. Wollstonecraft se prête d’autant mieux à l’exercice qu’elle est anglaise ; à une heure où la social-démocratie présente son marxisme comme le résultat de la fusion de la philosophie allemande, l’économie politique anglaise et de la politique française inspirée par la Révolution, une telle référence à une féministe anglaise acquiert une dimension quasi stratégique puisqu’elle permet de recouper le triptyque théorico-géographique proposé par les interprètes les plus autorisés de la social-démocratie. Au moment où l’on trouve par exemple régulièrement des occurrences à Jean-Paul Marat, précurseur de choix pour la social-démocratie en raison du lien qui unit le révolutionnaire à son journal l’Ami du peuple – le journal étant en effet alors fondamental pour les militants sociaux-démocrates – Zetkin et L. Kautsky valorisent également leurs héroïnes pour mieux tenter de légitimer leurs positions présentes. A souligner également la forte présence des manifestations de femmes pendant la révolution russe de 1905, qui permet là encore à Clara Zetkin dans le Journal en l’honneur du premier Mai Maifeier de publier un article consacré au rôle des femmes au cours des révolutions. … réprimées par la Révolution ? Mais cette démarche trouve rapidement ses limites, pour qui connaît un tant soit peu l’histoire des femmes pendant la Révolution française. Comment se limiter en effet à une valorisation des principales figures féminines de la révolution alors même que la dissymétrie avec l’action des hommes – du moins dans l’historiographie – est considérable et que la répression à l’égard des courants féminins a été importante ? Il n’est pas certain que le niveau de connaissances historiques – et moins encore les méthodologies existantes – permettait alors d’établir avec netteté les raisons de la faible place des femmes dans les institutions révolutionnaires pendant la décennie 1789-1799 alors même que leur rôle social – à l’image d’octobre 1789 – a été parfois décisif. Il n’en demeure pas moins que le slogan de la révolutionnaire française Olympe de Gouges si on a donné aux femmes le droit de monter à l’échafaud, elles doivent aussi avoir le droit de monter à la tribune » a été souvent répété par les mouvements des femmes en Autriche, alors même que l’on savait très bien le sort qui avait été réservé à Olympe de Gouges pendant la Révolution. On peut ainsi lire cette reprise comme une réponse des femmes à l’exclusion dont elles furent victimes au congrès fondateur d’Hainfeld évoquée ci-dessus. Toujours est-il que l’une des plus instruites et perspicaces d’entre elles va soulever le problème. Therese Schlesinger, bien moins célèbre pour la postérité que Clara Zetkin, joua pourtant un rôle important dans le Parti social-démocrate autrichien et était également connue en Allemagne pour ces nombreuses contributions à la Neue Zeit. A l’image de Zektin, elle valorise régulièrement le rôle des femmes au cours du processus révolutionnaire. Dans un article des Sozialistische Monatshefte de 1898, elle rappelle qu’en 1789 apparaît une des premières manifestations d’un mouvement autonome des femmes. Pour elle aussi Mary Wollstonecraft constitue une précurseur géniale du mouvement des femmes … [qui] appela les femmes à se battre pour leur indépendance, à élargir leur horizon intellectuel et à rompre avec la morale hypocrite de leur siècle ». Message implicite pour appeler à la révolte contre les barons de la social-démocratie ? Toujours est-il que Schlesinger semble lucide sur certaines impasses du mouvement révolutionnaire, puisqu’à l’occasion de la publication d’une brochure sur l’histoire des femmes au dix-neuvième siècle elle revient dans l’introduction sur la Révolution française et ne manque pas de relever la répression systématique contre les clubs féminins, même si elle retient également le rôle de quelques précurseurs comme Condorcet et à nouveau Mary Wollstonecraft. Mais, incontestablement, la critique prédomineà l’égard d’années révolutionnaires qui ont laissé peu de place aux femmes lorsqu’elle souligne que la Convention alla si loin dans son hostilité à l’action politique des femmes qu’elle vota une loi selon laquelle les femmes qui se retrouveraient à plus de cinq seraient menacées de prison ». A noter que la maison d’édition qui publie ce court essai est proche des “révisionnistes” de la social-démocratie qui publie notamment Eduard Bernstein, Max Schippel, Eduard David… montrant, certes sans exclusive, comment une parole “dissidente” sur la question sensible des femmes trouve un meilleur accueille chez ceux qui critiquent “l’orthodoxie” du parti, peu enclin à remettre en cause une certaine tradition révolutionnaire… Surtout lorsqu’il s’agit de s’exprimer en faveur de davantage de droits pour les femmes. A une autre occasion va s’exprimer crûment cette défiance. Formellement, le Parti social-démocrate autrichien réclamait le suffrage universel pour les hommes et les femmes. Il va pourtant accepter en 1906 la mise en place, certes du suffrage universel, mais uniquement publication d’un ouvrage consacré aux femmes pendant la Révolution française par Emma Adler en 1906 Die berühmten Frauen der französischen Revolution Les femmes célèbres de la Révolution française, épouse de l’important dirigeant de la social-démocratie autrichienne Victor Adler, peut se lire comme une réponse à cet affront. Les femmes de la Révolution dans cet ouvrage y sont présentées comme des victimes et l’ouvrage ne brille guère pas sa prise en compte des conditions sociales de l’époque. Les divers chapitres présentes avant tout des portraits biographiques assez classiques Madame Legros, Théroigne de Méricourt, Charlotte Corday, Madame Roland, Lucile Desmoulins, Olimpe de Gouge sic, Rose Lacombe, Madame Tallien, la Marquise de Condorcet. Les groupes populaires féminins pendant la Révolution sont absents de cette étude, encore qu’il soit possible d’y voir une opposition relative entre le carcan idéologique hérité de son éducation bourgeoise » et les aspirations d’émancipation des femmes sociales-démocrates ». Toujours est-il que son mari lui écrira peu après qu’il perçoit son livre comme archi-réactionnaire » et que l’on retrouvera très peu l’ouvrage cité dans les grandes références sociales-démocrates, sauf à la marge. Ainsi Die berühmten Frauen der französischen Revolution n’aura droit qu’à une brève recension dans la Neue Zeit. Néanmoinsun compte rendu d’Adelheid Popp dans les Sozialistische Monatshefte est à relever ;le contenu lui-même du compte rendu, assez bref, n’a rien d’exceptionnel mais il est significatif de relever qu’aucun autre ouvrage social-démocrate sur la Révolution française n’est recensé dans cette revue entre 1905 et 1914 à part celui-ci, nouveau signe du bon accueil d’une revue “révisionniste” pour la question des donc encore une fois en-dehors des canaux les plus “officiels” du parti que cette voix s’exprime. Cette diversité éditoriale, à laquelle sont moins coutumiers d’autres sociaux-démocrates, se poursuit d’ailleurs dans les années à venir puisque peu avant la guerre, Therese Schlesinger traduit les mémoires de Godwin sur Wollstonecraft dans une maison d’édition autrichienne non sociale-démocrate ; elle y présente à nouveau la révolutionnaire anglaise dans ses quelques mots d’introduction comme la figure “la plus importante de l’émancipation des femmes». Vers le droit de vote Il faudra attendre les lendemains de la Première Guerre mondiale et la proclamation conjointe des deux Républiques en Allemagne et en Autriche pour que les femmes sociales-démocrates obtiennent une de leurs principales revendications, le droit de vote. A lire les débats qui précèdent la ratification de celui-ci, on voit que les références historiques sont encore présentes. Adelheid Popp publie ainsi un article qui appelle au suffrage universel car la grande époque a commencé où même la parole des femmes doit être aussi entendue. L’heure de la liberté et égalité doit aussi sonner pour elles ». Pour ancrer une telle proposition dans l’histoire, Popp affirme La vieille Autriche a cessé d’être. Les femmes, elles aussi, doivent en tirer les conclusions nécessaires. … Il est un fait qu’il y a plus de cent ans, non seulement les femmes demandaient l’égalité des droits, mais aussi que des hommes ont défendu cette même exigence. Déjà à l’époque de la Révolution française il y avait une association qui s’appelait la Société fraternelle des patriotes des deux sexes pour la défense de la constitution. » La relative vigueur des mouvements féministes des pays germanophones n’a pas peu joué dans l’obtention du du suffrage universel pour tous et toutes en 1919 en Allemagne et peu après en Autriche. Dans des pays où le mot révolution renvoyait à un échec dans le cadre national, à l’image de 1848, le droit de vote était octroyé aux femmes avant la France… Paradoxe ? N’oublions pas que la “révolution” de 1918 était passée par-là et qu’en dépit de l’épisode tragique de la répression violente à l’égard de groupes politiques comme les Spartakistes en Allemagne, nombre d’avancées politiques sociales furent concédées pour la première fois à la suite de la vague révolutionnaire entraînée par la fin de la Première Guerre mondiale. Et il était désormais évident que dans un tel contexte la ferveur – certes relative comme on l’a vu – avec laquelle on pouvait se référer aux précurseurs de la “Grande Révolution” du côté des femmes sociales-démocrates ne pourrait plus être désormais la même. Non, la famille monoparentale n'est pas une invention» moderne elle existait déjà dans les années 30, même si ses origines n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. C'est une des choses qu'on apprend au sujet des différents modèles familiaux dans une nouvelle étude démographique de Statistique Canada sur le mode de vie des enfants canadiens depuis 100 ans. Points saillants. - Mis à jour le 1er mai 2014 On fait moins d'enfants À l'exception du baby-boom, où le taux de fécondation a frôlé les 4 enfants par femme 3,94 en 1959, pour être plus exact, les familles canadiennes, on s'en doutait, ont beaucoup moins d'enfants qu'auparavant. Les chiffres frappent quand même l'imaginaire en 1851, la femme canadienne avait en moyenne 6,56 enfants. En 1931, cette moyenne avait chuté à 3,48. Le taux de fécondité des Canadiennes était de 1,61 en 2011, et pour l'instant, rien n'indique qu'il remontera. On se marie moins Sans surprise, la proportion de couples vivant en union libre a augmenté au cours des dernières années. Elle a quintuplé entre 1981 et 2011, passant de 2,6% à 13,7%. Elle demeure toutefois inférieure à la proportion d'enfants vivant avec un parent seul, qui est de 21,5%. Dans ce domaine, le Québec demeure une société distincte 31,6% des couples avec ou sans enfants vivent en union libre. Les auteurs de l'étude de Statistique Canada ont trouvé un manuscrit datant de 1938 dans lequel on proposait l'instauration d'une assurance chômage et d'allocations familiales pour stimuler le taux de natalité. La maisonnée est plus petite Il y a quelques décennies, la famille élargie était une réalité pour de nombreuses familles on accueillait le cousin venu de la campagne pour travailler en ville, l'ouvrier qui travaillait à la ferme pour l'été. En 1901, 30,8% des familles accueillaient sous leur toit une personne qui n'était pas membre de la famille immédiate. Aujourd'hui, cette proportion a baissé à 9,2%. Avec maman OU papa On associe naturellement les familles monoparentales au phénomène d'éclatement des familles, mais on découvre dans cette étude qu'il y avait presque autant de familles monoparentales en 1931 11,9% qu'en 1981 12,7%. La diversité était déjà présente au début du siècle, note Sébastien Larochelle-Côté, analyste à Statistique Canada. Sauf que cela s'expliquait par le veuvage et non par la séparation du couple. Les pères se retrouvaient plus souvent seuls, car les femmes mouraient à l'accouchement.» En 2011, cette proportion est passée à 21,5%, pour d'autres raisons. Avec grand-maman et grand-papa Une situation économique précaire, des traditions culturelles bien ancrées, un désir de veiller sur ses vieux parents... Ce sont tous des facteurs qui expliquent que la proportion d'enfants vivant sous le même toit qu'un ou des grand-parents est en progression dans tous les groupes d'âge; elle était de 6,4% chez les 0-4 ans en 2011. Elle est passée de 2,5% à 3,7% entre 2001 et 2011 chez les moins de 24 ans. Deux papas ou deux mamans Ce n'est que depuis 2001 que Statistique Canada compile les statistiques sur les familles homosexuelles, et les résultats sont donc encore fragmentaires, explique Sébastien Larochelle-Côté, analyste à Statistique Canada. Bien que très médiatisée, cette dynamique familiale est toutefois très minoritaire, puisque plus de 99% des enfants sont issus de familles hétérosexuelles le nombre d'enfants vivant avec des parents du même sexe a doublé entre 2001 et 2011. Il faudra attendre encore quelques années pour avoir des données plus complètes. Mda mère, pas mon père La proportion d'enfants vivant dans une famille recomposée était de 10,5% en 2011. Les enfants des familles recomposées, ainsi que leurs parents, pourraient être considérés comme des pionniers à la découverte d'un territoire inconnu dans l'univers des relations familiales», écrivent les auteurs de l'étude. Attention, ajoute Céline Le Bourdais, professeure de sociologie à l'Université McGill. L'étude, faite à partir de recensements, ne nous donne pas le portrait complet. Un père séparé qui a refait sa vie avec une autre femme avec qui il aurait eu un enfant est considéré comme une famille intacte, car on ne prend pas en considération ses enfants nés d'une première union et qui vivent avec leur mère.» Tanguy un jour... La proportion de jeunes de 27 ans qui vivent chez leurs parents est passée de 8,6% en 1971 à 23% en 2011. On le dit souvent, les jeunes restent plus longtemps à la maison. Mais ce phénomène est-il vraiment nouveau? Selon Céline Le Bourdais, de l'Université McGill, jusque dans les années 60, les enfants attendaient de se marier avant de quitter le nid familial. Les baby-boomers étaient plus jeunes lorsqu'ils ont quitté la maison, et ce sont eux qui trouvaient que leurs enfants mettaient du temps à partir, explique-t-elle. Au fond, on revient à des comportements d'avant le baby-boom.»

comparaison entre la femme d hier et d aujourd hui